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Savills analyse l’impact du coronavirus sur les marchés de bureaux

Cet article a été écrit par Jean-Francois Valicon Publiée le :

Après Knight Frank il y a quelques jours, c’est au tour de l’expert immobilier Savills de donner ses vues sur les marchés de bureaux en cette période de crise sanitaire. Fermetures temporaires d’activités, bascule massive en télétravail pour un grand nombre de salariés, chômage partiel croissant, tous ces éléments économiques ont bien entendu un impact sur l’immobilier de bureau. Et pas seulement en France, puisque la situation de confinement est similaire dans un grand nombre de capitales internationales, en Europe, mais aussi en Asie et en Amérique du Nord.

 

Le premier constat que dresse Savills, c’est bien sûr la problématique n°1 des locataires : la trésorerie. La plupart des entreprises cherchent en ce moment à réduire leurs dépenses. Le chômage partiel permet de répercuter les coûts salariaux sur les Etats qui le prennent en charge, mais une autre source de dépense est bien sûr le loyer facturé par le bailleur. Réductions de loyers, renégociations, reports, modification à la baisse de la durée des baux, réductions de surfaces louées pour certains locataires, les bailleurs sont actuellement soumis à une forte pression à la baisse sur leurs revenus. Le rapport de force bascule donc clairement en faveur des locataires. Mais cette nouvelle donne est aussi l’occasion pour les locataires de repenser leur organisation et leurs méthodes de travail, en particulier avec le développement du télétravail.

Jeremy Bates, Executive Director Regional Offices Savills, résume bien la situation : « Le coronavirus aura immanquablement un impact significatif sur toutes les transactions de baux commerciaux, notamment en matière d'achat ou de vente, de révision des loyers, de renouvellement et de restructuration des baux. Nous avons ainsi déjà vu des locataires demandant aux propriétaires un report de paiement des loyers et des concessions, particulièrement dans les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration, du retail et des loisirs. Cette tendance va vraisemblablement se poursuivre au fur et à mesure que l'impact de l'épidémie s'étend à travers le monde. Notre propre sondage d'opinion mondial rapporte que des conditions de loyer favorables pour les locataires retail ont été observées dans 86 % des pays sondés ; pour les locataires de bureaux, ce chiffre est d'un peu plus de 50 %, et de 23 % dans le secteur de la logistique. »

Du côté des investisseurs, Savills observe des démarches opportunistes de certains acteurs estimant pouvoir dans les conditions actuelles acquérir des actifs au rabais, ce qui entraîne parfois des écarts importants entre les exigences des vendeurs et les offres des acheteurs potentiels. L’immobilier tertiaire continue ainsi à aiguiser les appétits, mais sans doute plus au même prix qu’il y a 1 mois…

 

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