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Primaliance

Le m2 de bureau dépasse 25 000 euros au cœur du Triangle d’or parisien

L’appétit des grands investisseurs immobiliers internationaux pour le Triangle d’or parisien ne se dément pas, même en temps de pandémie. C’est un marché confidentiel de gré à gré (« off market » comme le décrivent les brokers spécialisés) qui atteint souvent des niveaux de valorisation totalement déconnectés du reste de la capitale. Les adresses les plus prestigieuses, même avec travaux importants, se négocient à prix d’or.

Derniers exemples en date, les immeubles haussmanniens jumeaux du 64 et 66 rue Pierre Charon, dans le 8ème arrondissement parisien, viennent de passer dans l’escarcelle de la banque Crédit Suisse, représentée par le gestionnaire de fonds immobiliers Balzac REIM. C’est la société spécialisée dans la gestion et le développement d’actifs immobiliers Red Blue, basée dans le Triangle d’or parisien et dirigée par l’expert immobilier international Francesco Crivelli, qui a permis à cette transaction de se finaliser. Le vendeur n’est autre que la Foncière du Triangle d’or, structure immobilière privée domiciliée au Danemark possédée par le millionnaire britannique Adrien Labi, à la tête d’un patrimoine immobilier estimé à plus d’un milliard d'euros dans les quartiers parisiens les plus prestigieux.

D’après les connaisseurs du marché, et de sources proches de la transaction, le montant négocié pour ces immeubles s’élèverait à plus de 190 millions d'euros avant travaux. Pour une surface globale de 7 600 m2 (3 700 m2 pour le 64, 3 900 m2 pour le 66), on parle donc d’un prix au m2 légèrement au-delà de 25 000 euros ! Mais pas de chiffre officiel, les sociétés de gestion parties prenantes de la transaction ne souhaitant pas communiquer à ce sujet. Comme beaucoup d’immeubles détenus par la Foncière du Triangle d’or, les 64 et 66 rue Pierre Charon sont vides hormis deux établissements de restauration au rez-de-chaussée, l’ensemble immobilier nécessitant des travaux de rénovation considérables.

Les transactions de ce type restent assez rares sur le marché immobilier, sans doute en raison des prix demandés par les vendeurs. Début mars 2020, le 56 avenue Montaigne avait ainsi trouvé preneur pour plus de 100 millions d'euros, avec une surface de 1 800 m2 (soit plus de 50 000 euros / m2 !) Mais d’autres biens restent sur le marché, comme les 35 et 37 avenue Montaigne également détenus par la foncière du Triangle d’or (le 35 a historiquement abrité l’ambassade du Canada, Ottawa ayant vendu cet immeuble à la foncière en 2015 dans un swap contre le 130 rue du Faubourg Saint-Honoré). L’ensemble est estimé à environ 500 millions d'euros. Malgré des marques d’intérêt de la part de plusieurs investisseurs étrangers, cet immeuble -nécessitant lui aussi des travaux importants- reste à vendre depuis 2018.

Publie le 26 août 2020
3 mins de lecture
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