Passé, présent et avenir des OPCI
A l’occasion des dix ans des OPCI, L’ASPIM a organisé une table-ronde, en collaboration avec le cabinet d’avocats Gide. L’occasion d’évoquer la place actuelle de ces véhicules de placement, et leurs évolutions possibles.
Les premiers OPCI sont apparus en 2007. Cette année-là, survenait la crise des subprimes. Elle était le signe avant-coureur de la secousse économique mondiale de l’année suivante. Une défiance à l’égard des produits financiers avait suivi. Elle aurait pu être fatale aux organismes de placements collectifs immobiliers (les OPCI). Bien au contraire, ces derniers ont révélé leur capacité de résistance. Ils ont d’abord séduit les investisseurs institutionnels. Puis, le grand public a suivi : d’abord en les logeant dans des contrats d’assurance vie multi supports, puis en souscrivant au travers des comptes titres. Si bien que le cap symbolique des 10 milliards d’euros d’actifs sous gestion a été dépassé pour les OPCI « Grand Public » au 31/12/2016.
Mais maintenant, quelle vision à l’échéance des dix prochaines années ? Les participants à la table-ronde ont commencé par convenir que l’OPCI est un produit d’avenir. Ils ont ensuite considéré que son champ d’action pourrait être élargi. Il pourrait par exemple incorporer l’exploitation, en plus des murs. C’est le principe du FILM (Fonds d’investissement en location meublée).
Des projections vers les infrastructures ont aussi été faites. Il a même été question des prisons. Elles pourraient devenir les actifs de Fonds spécialisés, à l’exemple des « JailReits » aux Etats-Unis, qui sont une classe d’actifs immobiliers à part entière.
Toujours en se projetant dans le futur, des participants ont également imaginé l’OPCI comme support d’investissement pour le démembrement, ou pour le viager.
Il sera instructif de se livrer à la même rétrospective dans dix ans, pour vérifier ce qui, parmi ces propositions, a tenu la distance ou non.