Le spécialiste du capital investissement hôtelier Extendam note une reprise du secteur en régions
Alors que les hôtels français ont pu rouvrir dès le 2 juin dans les départements classés « vert », et à partir du 22 juin dans ceux classés « orange », le secteur retrouve peu à peu un fonctionnement normal au cours de l’été, mais bien sûr l’absence des touristes en provenance des zones les plus touchées par la pandémie (en particulier les Etats-Unis) limite les taux de remplissage des établissements, en particulier à Paris. Les palaces de la capitale ont d’ailleurs décidé de reporter leur réouverture à priori à la rentrée de septembre.
Le dernier baromètre mensuel réalisé par Extendam, le leader européen du capital investissement dédié à l'hôtellerie d'affaires en Europe, concernant la reprise de ce secteur d’activité post-confinement, montre un redressement de l’activité en juin mais à un niveau encore éloigné du rythme de croisière observé les années précédentes.
« L'activité hôtelière a été meilleure en juin que durant les mois précédents, et on note une vraie croissance sur les dix derniers jours du mois, qui semble par ailleurs se continuer en juillet, observe Vianney Lautrous, responsable asset management chez Extendam. Il est cependant important de distinguer Paris du reste de la France, puisque les marchés régionaux, les villes secondaires et la périphérie parisienne s'en sortent plutôt bien, mais les hôteliers de la capitale peinent davantage. »
Paris reste en effet à la traîne avec un taux d’occupation moyen des chambres de seulement 20,7% en juin, et 60% des établissements qui restent porte close, en particulier les palaces qui n’envisagent pas de réouverture avant septembre, sous réserve que la situation sanitaire s’améliore à l’échelle mondiale. Autre phénomène notable : plus on monte en gamme, et plus le redémarrage s’avère poussif. Les établissements économiques en régions s’avèrent en effet les plus résilients avec parfois des taux d’occupation quasiment normaux, comme par exemple le Novotel de la gare TGV de Saint-Étienne Châteaucreux, qui était complet mi-juin d’après Extendam, ou l’Ibis de Manosque, qui affichait un taux d’occupation supérieur à 90 % sur la première partie du mois de juillet.
Enfin, Extendam observe que le phénomène des réservations de dernière minute s’accentue encore cette année par rapport aux années précédentes, en raison de l’incertitude liée à la crise sanitaire, ce qui rend les prévisions d’autant plus compliquées à établir pour les semaines et mois à venir. Mais un point positif est le retour progressif de la clientèle provenant des pays européens limitrophes de la France : Belgique, Pays-Bas, Allemagne, Suisse…