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Primaliance

Au 1er semestre 2020, Paris devient le 3ème marché mondial d’investissements en immobilier d’entreprise derrière Tokyo et New-York d’après JLL

La crise sanitaire du Covid-19 n’a pas eu exactement le même impact sur les différentes zones d’investissement du marché mondial de l’immobilier tertiaire au 2ème trimestre 2020: alors que les montants alloués par les investisseurs à cette classe d’actifs se sont affichés en forte baisse sur le continent américain (-69% par rapport à T2 2019) et sur le continent asiatique (-46%), l’Europe a été légèrement moins touchée par le phénomène avec une baisse limitée à -38%. Si l’on élargit le point de vue au 1er semestre, le tableau est même beaucoup moins sombre : -37% pour le continent américain, -32% en Asie et seulement -13% en Europe.

A l’échelle globale, les volumes alloués à l’immobilier d’entreprise ont atteint 321 milliards $ au S1 2020, 29% de moins qu’au S1 2019, d’après une récente étude de JLL. C’est au 2ème trimestre 2020 que l’effet de la crise a été le plus fort avec -55% par rapport à T2 2019 (contre seulement -5% au T1 2020 par rapport à la même période de 2019). Mais chaque zone du monde a sa locomotive, avec pour l’Asie la mégapole de Tokyo, qui avec 15 milliards $ investis en immobilier tertiaire monte sur la première marche du podium mondial. New-York se hisse en deuxième position mondiale, et première sur le continent américain, avec 10,9 milliards $ investis au S1 2020. Et côté européen, c’est Paris qui arrive en première position régionale, et donc au 3ème rang mondial, avec des montants investis de 8,3 milliards $ au S1 2020. Paris gagne ainsi deux places au rang mondial par rapport au S1 2019. Il faut dire que le marché parisien a été aidé par l’intérêt résilient des investisseurs domestiques qui représentent 69% des volumes sur la période. C’est assez logique de voir la part des nationaux augmenter dans l’activité, et ce phénomène est d’ailleurs général quelle que soit la zone car les difficultés de déplacement ont été très importantes à partir du 2ème trimestre 2020 en raison des confinements décrétés par les différents pays dans le monde. A noter en Europe : le marché de Londres, très exposé aux transactions transfrontières, connaît un 1er semestre calamiteux et chute en 10ème position mondiale avec un volume de seulement 5,7 milliards $. Les chiffres du second semestre ne sont pas encore connus, mais le Brexit aura certainement eu un impact qui se sera malheureusement superposé à celui du covid.

En termes sectoriels, ce sont bien sûr les actifs logistiques et les « data centers » -auparavant considérés comme des actifs alternatifs- qui ont concentré l’intérêt des investisseurs pendant la crise sanitaire, de par leur intérêt devenu stratégique pour la continuité des activités économiques. Les volumes investis dans l’immobilier logistique n’ont par exemple reculé que de 13% à l’échelle mondiale entre S1 2019 et S1 2020 (contre -29% pour le marché immobilier tertiaire au global).

L’Asie, qui est la première zone géographique à connaître la sortie de crise, enregistre déjà le retour d’une forte dynamique sur les transactions immobilières. La reprise est plus lente en Europe et sur le continent américain, mais l’amélioration progressive du niveau d’activité économique devrait permettre un retour progressif à la normale sur le front de l’investissement immobilier, avec comme effet stimulateur essentiel un maintien par les banques centrales des taux d’intérêt à des niveaux proches de zéro -voire négatifs- pour une très longue période.

Publie le 16 février 2021
4 mins de lecture
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