Le marché de l’immobilier logistique est en forte croissance selon BNP Paribas Real Estate

BNP Paribas a récemment interrogé 10 opérateurs majeurs de la construction de plateformes logistiques pour connaître les grandes tendances actuelles de ce marché. Il en ressort un certain nombre d’enseignements, dont en particulier une plus grande diversification des projets d’implantation par rapport au secteur géographique historique de la dorsale Lille-Paris-Lyon-Marseille. On voit ainsi se dessiner l’essor de l’Arc Atlantique autour des grandes métropoles de l’ouest de la France : Rennes, Angers, Nantes, Bordeaux, Toulouse. La pénurie de foncier est également une source de valorisation des biens existants, alimentée en particulier par la volonté gouvernementale de mettre un terme à l’artificialisation des sols. Les friches industrielles, commerciales ou logistiques voient ainsi leur attractivité renforcée auprès d’investisseurs à la recherche de potentialités de redéveloppement. Une autre tendance récente est l’augmentation de la demande pour ce que l’on appelle les plateformes XXL (surface > 40.000 m2) qui intéressent plus particulièrement les acteurs du e-commerce. Ce type de plateformes a connu une croissance de 40% entre la période 2014-2016 et la période 2017-2019.

« Conduite au tournant des années 2020 et dans un contexte de regain d’intérêt pour les chaines logistiques engendré par la crise Covid-19, notre étude vise deux objectifs : souligner les tendances actives depuis quelques années et ayant conduit au paysage logistique actuel ainsi que saisir les signaux, persistants ou nouveaux, qui expliqueront les configurations des plateformes logistiques de demain », résume Mike Haziza, directeur du pôle conseil logistique et Supply Chain chez BNP Paribas Real Estate. « Au regard des impacts de la crise Covid-19, nous identifions 3 tendances fortes sur la conception et la configuration des plateformes logistiques, qui seront certainement mises à l’honneur au cours des prochaines années : la transformation des schémas directeurs, la modernisation de l’intralogistique avec un compromis efficace et durable entre automatisation et robotisation d’une part, humain et agilité d’autre part, ainsi qu’une amélioration du bien-être au travail et une augmentation de l’implication des développeurs dans le développement durable », conclut Mike Haziza.