Atland Voisin : perspectives 2021 pour ses SCPI de rendement et convictions de la société de gestion
Au cours du 1er trimestre 2021, après plus d’un an de pandémie de Covid-19, la société de gestion Atland Voisin a dressé un tableau des perspectives pour ses SCPI en 2021, et donné ses convictions pour les marchés immobiliers tertiaires. Elle affiche des objectifs ambitieux et adaptés à la typologie de chacune de ses SCPI, ainsi qu’une perspective intéressante d’obtention du label ISR immobilier pour son vaisseau amiral Epargne Pierre, qui a atteint fin 2020 une capitalisation de 1,36 milliard €.
Tout d’abord, parlons des objectifs qu’a fixés Atland Voisin pour ses 3 SCPI de rendement : un taux de distribution a minima de 5% pour les 2 SCPI diversifiées Epargne Pierre et Immo Placement, et un rendement proche de 2020 pour sa SCPI de commerce Foncière Rémusat (le TDVM 2020 de cette SCPI a atteint 4,40%, soit 73 points de base au-dessus de la moyenne des SCPI de commerces du marché). Pour la SCPI Epargne Pierre en particulier, Atland Voisin mise sur le profil locatif de qualité de son patrimoine qui « offre un niveau important de visibilité sur les revenus. » En effet, avec une mutualisation du risque locatif très élevée (550 baux à fin 2020), une typologie des locataires majoritairement concentrée sur des grandes entreprises ou des services publics (85% du risque locatif), et une durée ferme moyenne résiduelle des baux de 5 ans, la SCPI Epargne Pierre ne devrait que marginalement subir les effets de la crise économique liée au Covid-19, avec son cortège inévitable de faillites de TPE/PME qui devrait apparaître à la fin de l’année, une fois les mesures de soutien gouvernementales terminées.
Plus généralement, Atland Voisin compte mettre en oeuvre une politique volontariste pour atteindre ses objectifs sur l’ensemble de ses SCPI : les maîtres mots sont la fidélisation des locataires et l’anticipation des risques. « Le travail de gestion et la proximité avec les locataires seront des éléments clés » selon la société de gestion. La diversification continuera à être activement recherchée avec l’exploration de nouveaux segments de marché. Pour la SCPI Epargne Pierre, l’obtention du label ISR constitue en soi un objectif pour l’année 2021, c’est aussi le gage d’une collecte dynamique et le reflet d’une politique d’investissement qui privilégiera les actifs les plus à même de se revaloriser dans le temps.
Atland Voisin fait également part de ses deux convictions principales pour l’immobilier tertiaire de demain, dressant la perspective d’un marché aux fondamentaux solides malgré les incertitudes actuelles :
1. L’immobilier d’entreprise est attractif pour les investisseurs en quête de rendement, avec une prime de risque pour les actifs prime qui reste proche des plus hauts historiques : sur les bureaux, le taux prime s’affiche à 2,70% fin 2020, soit 306 points de base au-dessus de l’OAT 10 ans (-0,36%), sur la logistique le taux de rendement prime est de 3,90% ce qui représente une prime de risque de 426 points de base ! Quant aux commerces, leur taux de rendement prime est remonté à 3,15% sous l’impact de l’épidémie, soit une prime de risque très confortable de 351 points de base. Enfin, sur très longue période (1989-2019), le couple rendement / risque des SCPI ou des actifs de bureaux détenus en direct est très attractif par rapport à d’autres classes d’actifs (source IEIF) : avec un TRI sur 30 ans de l’ordre de 7% pour une volatilité de 8%, les SCPI ont quasiment la même performance que les actions pour une volatilité divisée par presque 3. Sur la courbe d’efficience des différents placements, seul le logement fait mieux pendant cette période.
2. Atland Voisin en est persuadé : le télétravail ne remplacera pas le bureau, en particulier dans les métropoles régionales où son intérêt économique -économiser des surfaces louées par les entreprises- et pratique -éviter des temps de transport importants- sont bien moindres qu’en région parisienne. En effet, les loyers tertiaires sont en moyenne deux fois moins élevés en régions qu’en Île-de-France, et lorsqu’on les interroge sur leurs temps de transports environ 80% des salariés hors Île-de-France sont satisfaits de leur sort. Sans compter les contraintes personnelles qui pèsent sur les salariés en télétravail (sensation d’isolement, difficultés à concilier dans un même lieu vie professionnelle et vie familiale) et qui limitent en pratique sa généralisation.