Souscrire en SCPI avec des versements programmés : quels avantages ?

Il existe plusieurs façons d’investir en SCPI : au comptant, à crédit, dans le cadre d’un contrat d’assurance vie, en démembrement de propriété… De ce point de vue, l’accès à ce produit d’épargne immobilière qui a fait preuve de toute sa résilience pendant la pandémie de Covid-19 est beaucoup plus souple que pour la plupart des placements financiers.

En particulier, la possibilité de contracter un crédit pour acquérir des parts de SCPI permet aux épargnants sans apport personnel de se constituer une épargne progressive au cours du temps avec un effort de trésorerie limité, ce qui est impossible sur des titres cotés en bourse ou des OPCVM. Mais la procédure de mise en place d’un crédit immobilier est en général longue et comporte une certaine lourdeur administrative, sans compter des frais de dossier et des assurances qui viennent augmenter le coût de l’opération. Même si au final, l’opération est particulièrement intéressante du point de vue fiscal puisqu’elle permet de déduire les intérêts d’emprunt des revenus générés par la SCPI.

Le premier avantage du système des versements programmés est de donner accès au support SCPI à des épargnants n’ayant pas d’apport personnel, voire pas de capacité d’emprunt. A partir de montants très modestes (de 50 euros à 1000 euros environ selon les produits), et selon une fréquence qui peut être mensuelle, trimestrielle, semestrielle ou annuelle, les investisseurs privés peuvent épargner à leur rythme, de façon régulière ou ponctuelle, selon des montants qu’ils décident en fonction de leur capacité d’épargne personnelle.

Il n’y a pas d’engagement sur des flux financiers prédéterminés contrairement à la souscription de SCPI à crédit : le souscripteur peut interrompre à tout moment ses versements.

Le second avantage concerne un horizon plus long terme et est classiquement répertorié comme un effet bénéfique du fractionnement de l’investissement sur les marchés financiers. Il s’agit de lisser les points d’entrée et de gommer ainsi partiellement la volatilité du portefeuille de l’épargnant. Sur l’immobilier, les cycles étant beaucoup plus longs, l’effet du fractionnement ne sera visible que sur plusieurs années, voire décennies, mais il existe néanmoins comme un facteur de diminution du risque global.