Cushman & Wakefield prend le pouls de l’immobilier de bureaux au T3 2021 : quelles grandes tendances sur les principaux marchés franciliens ?

Au 3ème trimestre 2021, Cushman & Wakefield mesure une progression de bon augure pour la demande placée de bureaux franciliens en 2021 : 1.207.900 m2 de bureaux ont été loués sur les 9 premiers mois de l’année, cela représente une progression de 32% par rapport à la même période de 2020, malgré un impact de la pandémie qui continue de se faire sentir, mais de façon moins prononcée qu’en 2020. La nouveauté de 2021 pour ce secteur géographique est le retour des grandes transactions, qui avaient quasiment disparu en 2020. En tenant compte de cette progression incontestable mais encore lente de la demande, Cushman & Wakefield esquisse un objectif compris entre 1,6 et 1,7 million de m2 placés en termes de surfaces de bureaux prises à bail par les utilisateurs sur l’ensemble de l’année 2021, les signatures de fin d’année venant traditionnellement gonfler le volume du 4ème trimestre. On est certes loin des 2,3 millions de m2 enregistrés en 2019, mais le rebond enregistré par rapport au chiffre très faible de 2020 (1,3 million de m2) est tout de même très encourageant.

Au cours des 3 premiers trimestres de l’année 2021, ce sont 117.000 mètres carrés de surfaces de bureaux qui ont été placés auprès des utilisateurs dans le quartier d’affaires de La Défense. Au premier abord, ce volume peut sembler assez modeste, en léger retrait par rapport à la moyenne décennale de 120.000 m2 et inférieur de 37% au chiffre de 2020 sur la même période, qui avait bénéficié il faut le dire de la transaction exceptionnelle en BEFA (bail en l’état futur d’achèvement) de Total sur la future tour « The Link » de 135.000 m2 en mars 2020. Ce dernier exemple le montre : la spécificité de ce secteur si particulier où les grandes tours constituent l’essentiel du parc immobilier est la forte volatilité des volumes enregistrés d’une année sur l’autre en fonction des très grandes transactions initiées par les signatures de premier rang. Malgré le retrait significatif enregistré par rapport à 2020, le chiffre des 9 premiers mois de 2021 est ainsi quasiment équivalent au rythme annuel des années 2018 et 2019, ce qui est plutôt une bonne nouvelle. L’année 2021 devrait ainsi être « a minima honorable » selon Cushman & Wakefield, mais la véritable reprise doit encore se confirmer avec « d’avantage de grands utilisateurs ».