Fonds immobiliers non cotés : 10,7 milliards € de collecte en 2021 selon l’Aspim et l’IEIF

Les SCPI se taillent la part du lion, comme lors des années précédentes. Sans retrouver le niveau record de 2019 (8,6 milliards € de collecte nette), la collecte des SCPI rebondit de 22% en 2021 par rapport à 2020, à 7,4 milliards € -nets de retraits-. Rien qu’au 4ème trimestre 2021, 2,2 milliards € de capitaux ont été levés auprès des épargnants, soit une progression de 42% par rapport au T3 2021.

Sur l’année 2021, 45% de la collecte nette de ces véhicules a été réalisée sur les SCPI à prépondérance d’immobilier de bureaux. Viennent ensuite les SCPI spécialisées dans l’immobilier de santé et d’éducation (25 %) puis les SCPI dites « diversifiées » (20 % de la collecte du marché). Les SCPI « logistique et locaux activité » ont représenté quant à elles 4 % de la collecte, tout comme les SCPI résidentielles. Enfin, lanternes rouges du marché pour des raisons que l’on peut aisément comprendre, les SCPI de commerces ont représenté moins de 3 % de la collecte nette du marché en 2021.

Au 31 décembre 2021, la capitalisation des SCPI atteint désormais 78,6 milliards €, contre 71,4 milliards € au 31/12/2020 (+ 10 % sur un an).

Les OPCI contrastent avec le reste du marché de l’immobilier non coté. Leur performance en 2020 a été fortement obérée par leur composante financière, se répercutant ainsi sur leur capacité à collecter en 2021. L’Aspim et l’IEIF constatent sobrement que les OPCI ont été « pénalisés en 2020 par des performances impactées par la diminution des valeurs d’expertises ». La collecte brute de 2021 n’a finalement pas été si mauvaise avec 900 millions € de capitaux levés auprès des épargnants, mais le volume des retraits a compensé une large partie de cette collecte (700 millions € sur les 900, concernant pour l’essentiel un seul véhicule). La collecte nette s’établit ainsi à un niveau proche de 200 millions € en 2021, en fort retrait par rapport à 2020 dont la collecté s’était élevée à 1,95 milliard €, réalisée essentiellement au 1er trimestre avant le début de la pandémie. Au 4ème trimestre 2021, la collecte nette s’est trouvée réduite à la portion congrue (6 millions €), ce qui reflète un ralentissement important de la collecte brute des OPCI au cours de l’année, dû à un probable effet de vase communicant avec le marché des SCI en unités de compte -les deux véhicules étant quasiment exclusivement commercialisés via l’assurance-vie-. Au 31/12/2021, l’actif net des OPCI grand public atteignait 20,7 milliards € (+3,6 % sur un an). Il pourrait toutefois être dépassé par celui des SCI au cours de l’année 2022.

Pour la pierre papier, 2021 aura été marquée par un niveau de collecte élevé malgré les incertitudes économiques qui pèsent avec la pandémie. Le label ISR s’installe durablement dans l’immobilier non coté comme axe de développement majeur auprès des sociétés de gestion et des épargnants. Avec un rebond de 22% en 2021, les SCPI tiennent une place majeure dans les fonds immobiliers non cotés, suivi de près par les SCI en assurance-vie qui représentent 29 % de l’ensemble de la collecte des fonds immobiliers grand public. Enfin, probablement par effet de vase communicant avec le marché des SCI, la collecte nette des OPCI s’est approchée des 200 millions d’euros, en net retrait par rapport à 2020.