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Primaliance

LVMH loue intégralement les 12.500 m2 du « 50 Montaigne » au cœur du Triangle d'Or

Le 50 avenue Montaigne est un immeuble parisien prestigieux, propriété depuis 2014 de l’investisseur saoudien Olayan. Ce dernier l’avait acquis à l’occasion de la cession par le groupe immobilier italien Risanamento S.p.A d’un portefeuille immobilier premium de 9 immeubles d’une surface totale de plus de 70.000 m 2, situés essentiellement dans le quartier central des affaires parisien. A partir de début 2020, le « 50 Montaigne » a été rénové par son propriétaire pour un budget de plus de 100 millions € et une livraison prévue en janvier 2023, légèrement décalée en raison du Covid-19. Le groupe de luxe LVMH occupera la totalité des 12.500 m 2 offerts par l’immeuble.

UNE RESTRUCTURATION AMBITIEUSE

Début 2020, le groupe immobilier Olayan se lance dans une opération de restructuration lourde du « 50 Montaigne », immeuble datant du 19 ème siècle qui abritait l’ancien siège de La Banque Privée 1818. Le projet prévoit de ne conserver que la façade historique héritée de l’hôtel de Lariboisière sur rue, en transformant le reste du bâtiment en une structure de béton et de verre de 8 étages beaucoup plus favorable au passage de la lumière. Un rooftop végétalisé de plusieurs centaines de mètres carrés est aménagé au sommet de l’immeuble, avec une très belle vue sur la verrière du Grand Palais, mais la solution du potager urbain initialement proposée par la start-up « Sous les fraises » n’a finalement pas été retenue. D’autres adaptations ont été faites par rapport au projet initial qui était pensé pour une occupation multi-locataire de l’immeuble, avec l’accueil potentiel de 1000 salariés au global. Par exemple, le groupe de luxe a tenu à installer 200 places de vélos et 130 emplacements de stationnement pour véhicules 100% électriques dans le parking. D’autre part, l’immense hall d’accueil de l’immeuble a été revu pour devenir un espace sur mesure, dédié à l’unique occupant des lieux. En particulier, un grand comptoir a été prévu, à la fois espace café et lieu de travail. Un jardin d’hiver de plus de 500 m 2 , dont l’accès se fait directement à partir du hall d’accueil, permettra aux visiteurs et aux collaborateurs de se détendre entre deux réunions. Pour l’anecdote, une commande spéciale a été passée auprès du groupe Saint-Gobain pour les baies vitrées, de façon à satisfaire à une exigence de transparence absolue des verres L’architecte du projet, l’agence Fresh Architectures, fondée en 2007 par Julien Rousseau, Ulisse Gnesda et Luca Battaglia, a travaillé en étroite collaboration avec le designer contemporain belge Ramy Fischler pour les espaces intérieurs (le fondateur de RF Studio et aussi un ex-pensionnaire de la Villa Médicis).

UN LOCATAIRE UNIQUE POUR UN LIEU D’EXCEPTION AVEC UN LOYER PARMI LES PLUS CHERS DE LA CAPITALE

Le « 50 Montaigne » sera un véritable écrin de luxe dédié au groupe LVMH, offrant un large « éventail d’espaces évolutifs qui accueillent des services premium tout au long de la journée » : Le Café M, brasserie de nouvelle génération se déployant sur plus de 400 m 2 , Le Théâtre (un auditorium de 500 m 2 avec des équipements acoustiques très haut de gamme), l’espace Wellness de 390 m 2, une boutique réservée au personnel proposant les différentes marques du groupe… A 2 numéros de là, on trouve dans un tout autre style et sur une surface beaucoup plus modeste - environ 2.000 m 2 - un autre immeuble possédé par le groupe Olayan, récemment rénové sous l’égide du même architecte, le 54 avenue Montaigne, dans lequel un autre acteur du luxe s’est installé l’année dernière : le groupe italien Dolce&Gabbana.
Concernant le 50 Montaigne, il était de par ses dimensions destiné à accueillir potentiellement jusqu’à 16 locataires. Mais la pandémie de Covid-19 et les incertitudes qu’elle a générées sur le front de la demande locative d’espaces de bureaux -y compris dans le quartier central des affaires parisien- ont ponctuellement pesé sur le marché et conduit le propriétaire de l’actif à envisager l’option d’un locataire unique. « Nous espérons le louer à un groupe de luxe, un cabinet de conseil ou d’avocats », expliquait ainsi de façon prémonitoire en mars 2021 Nicolas Marin, senior asset manager de Chelsfield et responsable de la gestion de cet immeuble pour le compte d’Olayan.
Ces conditions de marché particulières ont permis au groupe LVMH de bénéficier d’une belle fenêtre d’opportunité pour signer un bail de 12 ans au mois de novembre de l’année dernière sur l’intégralité
de l’immeuble. Le loyer, même s’il est cohérent avec les prix du quartier, l’un des plus chers de la capitale, est a posteriori assez attractif pour ce type d’actif, autour de 930 €/m 2 . « Aujourd'hui, le
marché a pris facilement 50 euros de plus au mètre carré » estime Nicolas Petit, responsable asset management chez BNP Paribas Real Estate, qui a managé le dossier. « Il y a un effet de raréfaction des produits de qualité, les utilisateurs de la tech ou de la finance veulent revenir dans Paris centre, c'est un moyen pour eux d'attirer les talents » analyse-t-il.

Publie le 13 juin 2022
5 mins de lecture
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