Demande placée en bureaux franciliens et montants investis en immobilier tertiaire français sur une bonne dynamique au T3 2022 selon ImmoStat

Le marché de l’investissement en immobilier tertiaire se montre remarquablement résilient au 3ème trimestre 2022, en dépit du contexte macroéconomique et géopolitique global. ImmoStat estime à 21,4 milliards € le volume des investissements réalisés en immobilier tertiaire sur les 3 premiers trimestres de l’année, en hausse de 33% par rapport à la période équivalente de 2021. Sur le seul 3ème trimestre, on observe un montant de 7,4 milliards € engagé par les investisseurs (+24% par rapport à T3 2021), dont 5 milliards € l’ont été sur la région Île-de-France (+57% en un an).

Les bureaux représentent toujours la première typologie d’immobilier en termes d’investissements depuis le début de l’année (10,6 milliards € soit environ la moitié du chiffre global, en hausse de 12% sur un an). Les commerces signent quant à eux leur grand retour avec un chiffre record depuis 2014, porté par quelques très belles transactions dans Paris intra-muros. Quant à la logistique,  elle pourrait terminer l’année autour de 6 milliards € d’investissements, ce qui en ferait un millésime exceptionnel à l’image de 2021.

En termes géographiques, c’est l’Île-de-France qui garde la première place avec un volume de 12,7 milliards € (+44% sur un an). Elément intéressant qui montre la bonne tenue de ce marché : le prix des bureaux franciliens s’affiche en moyenne à 8.240€/m2 au T3 2022 (droits inclus), une progression de 2% sur les 12 derniers mois d’après les calculs d’ImmoStat.

« Les volumes investis en immobilier d’entreprise en France affichent un niveau honorable dans le contexte actuel avec 21,4 milliards d’euros engagés sur les neuf premiers mois de l’année 2022 (+33% sur un an) », analyse Olivier Ambrosiali, Directeur Général Adjoint, en charge du pôle Vente et Investissement de BNP Paribas Real Estate Transaction France. « Si le bureau reste la classe d’actif la plus plébiscitée par les investisseurs avec près de 10,6 milliards d’euros investis depuis le début de l’année, on note un rebond moins marqué (+12% sur un an). A l’inverse, le segment de la logistique et des locaux d’activité continue d’afficher une belle dynamique avec 5 milliards d’euros engagés (+34% sur un an). Enfin, les commerces, portés par 10 transactions de plus de 100 millions d’euros cette année, signent un volume global de 4,3 milliards d’euros, meilleure performance des dix dernières années. La très forte volatilité sur les taux financiers se fait ressentir sur l’immobilier. Ainsi, les taux de rendement « prime » connaissent des décompressions allant de 10 à 40 pdb entre les différentes classes d’actifs sur les trois derniers mois de l’année. Même si l’immobilier garde de solides fondamentaux sur les marchés utilisateurs, la très forte réduction de la prime de risque immobilière pourrait continuer à impacter les prix à court terme. Seule une hausse des valeurs locatives, notamment sur les marchés les plus tendus, pourrait réduire cet impact sur la performance immobilière globale », complète-t-il.