La SCPI Capiforce (Fiducial Gérance) obtient son nouveau visa AMF
Fiducial Gérance annonce que sa SCPI Capiforce Pierre – renommée Capiforce – a obtenu un nouveau visa de l’Autorité des Marchés Financiers (visa SCPI n°23-11 en date du 17 octobre 2023) validant l’actualisation de sa note d’information, suite à l’opération de fusion par voie d’absorption de la SCPI Atlantique Pierre 1, entérinée par les assemblées générales extraordinaires des associés des deux SCPI en décembre 2022.
Suspendu depuis le mois de juillet 2022 en préparation de cette fusion, le marché secondaire des parts a pu rouvrir au mois d’août 2023. Une opération d’augmentation de capital est en préparation sur la nouvelle entité, mais elle a été retardée dans l’attente de conditions de marché plus favorables.
Obtention du visa AMF post-fusion pour la SCPI Capiforce
La société de gestion Fiducial Gérance avait demandé un visa AMF pour officialiser l’opération de fusion de ses SCPI Capiforce Pierre et Atlantique Pierre 1, actée lors d’une assemblée générale tenue en décembre 2022. Dans ce cadre, une augmentation de capital de l’entité fusionnée (capital fixe) devait également être soumise à l’approbation du régulateur. Après quelques (longs) mois d’attente, le fameux visa a finalement été accordé en date du 17 octobre 2023.
Auparavant, la société de gestion avait pris soin de rouvrir le marché secondaire des parts – en août 2023 – car la liquidité des deux SCPI avait été suspendue en juillet 2022. Cette situation se devait d’être régularisée. Ainsi, le Balo du 30 octobre a relayé deux publications distinctes concernant la SCPI Capiforce :
- la première annonçant l’obtention du visa de la SCPI Capiforce suite à la fusion entre Capiforce Pierre et Atlantique Pierre 1 ;
- la seconde ayant pour titre : « Avis d’augmentation de capital suite à la fusion-absorption de la SCPI Atlantique Pierre 1 par la SCPI Capiforce ». Cette partie de la publication du Balo du 30 octobre concerne « un complément d’information à la publication du 27 mars 2023 relatif à la fixation du montant de la prime de fusion ».
La seconde annonce pouvait laisser augurer une augmentation de capital imminente, mais cela ne va pas être le cas à très court terme.
L’augmentation de capital va être différée en raison du contexte de marché
Effectivement, Fiducial Gérance pensait lancer une augmentation de capital à l’issue du processus de fusion-absorption entre ses deux SCPI, comme cela avait été écrit dans le dernier bulletin semestriel d’information de la société de gestion, au titre du 1er semestre 2023. Néanmoins, le contexte de marché a depuis lors fortement évolué avec l’annonce de la baisse de prix de parts sur une vingtaine de SCPI du marché pendant l’été, dont deux SCPI de Fiducial Gérance le 1er octobre : Buroboutic et Ficommerce. Certaines SCPI importantes du marché se retrouvent aussi avec des parts en attente de retraits compensés, ce qui génère un environnement global peu favorable à la collecte pour un véhicule comme Capiforce, en dépit de son très beau track record : 8,93% de taux de distribution net en 2022 après 6,06% en 2021 !
Fiducial Gérance résume les choses de façon assez laconique dans son communiqué adressé aux associés : « après analyse tant macro que micro-économique, la conjoncture économique et immobilière ne s’y prête pas actuellement [N.B. à l’augmentation de capital], à laquelle s’ajoute une absence de perspectives à court et moyen terme ».
La société de gestion adopte également une posture prudente sur les marchés de l’investissement immobilier, mentionnant comme éléments négatifs la hausse de 450 points de base des taux directeurs de la BCE et le durcissement des conditions de financement opéré parallèlement par les banques. Des facteurs plus structurels l’incitent aussi à ne pas se précipiter vers l’augmentation de capital avant d’être sûre de pouvoir investir la collecte de façon pertinente :
manifestations récurrentes impactant les commerces de centre-ville depuis plusieurs années ;
crise du Covid-19 avec son cortège de restrictions sanitaires ;
développement du télétravail touchant en particulier le marché des bureaux franciliens ;
modification des habitudes de consommation avec l’essor spectaculaire du e-commerce ;
problématique de la transition énergétique et de l’obsolescence d’une partie du parc immobilier sur le critère des émissions carbonées, etc.
Néanmoins, la société de gestion conclut sur une note plus positive, adoptant au passage la philosophie du « reculer pour mieux sauter », ce qui ne saurait lui être reproché actuellement : « Dans ce contexte, il nous a paru plus sage de différer temporairement le projet d’augmentation de capital afin de l’organiser dans des conditions optimales de marché, le capital de la SCPI n’ayant pas été ouvert au public depuis plus de dix années, la première augmentation se veut d’être réussie pour repositionner cette SCPI sur le marché ».